Appel à renforcer les solidarités et les soutiens contre la répression et les violences policières

Texte validé en mai 2016. Approuvée par l’Assemblée de Coordination de Nuit Debout Paris République.


Les Nuit Debout et le mouvement contre la loi Travail continuent avec des blocus, des manifestations, des actions de grève et des occupations. Le gouvernement y oppose une répression systématique : manifestations empêchées, dispositifs policiers démesurés, provocations policières, humiliations et menaces dans les commissariats, contrôles judiciaires, perquisitions, gardes à vue, comparutions immédiates, peines de prison fermes, gazages et matraquages systématiques, évacuations violentes, tirs de Flash-Ball et de grenades de désencerclement, drones et hélicoptères permanents, nassages et interpellations, interdiction de manifester, détentions préventives, assignations à résidence, tandis que les chefs d’inculpation s’alourdissent (tentative d’homicide volontaire, association de malfaiteurs…).

Ces politiques répressives et les violences policières sont à l’œuvre depuis longtemps dans les quartiers populaires et continuent de toucher particulièrement les pauvres, les précaires, les jeunes, celles et ceux désignées comme Arabes, Noirs, Roms, musulman.e.s, migrants et migrantes, sans-papiers.

La même violence est à l’œuvre pour discréditer nos mobilisations et bâillonner nos revendications, visant sans distinction, celles et ceux qui luttent, syndiquées ou non.

Ce gouvernement veut passer en force sa politique libérale. Il cherche à casser les pratiques de solidarité et de luttes collectives ainsi que les tentatives de réappropriation des espaces publics.

Nous dénonçons la criminalisation du mouvement social et la politique sécuritaire du gouvernement, amplifiées par l’État d’urgence et relayées par les médias aux ordres.

Nous condamnons fermement les arrestations, les gardes à vue, tout autant que les comparutions immédiates, symboles d’une justice de classe.

Les signataires de l’appel considèrent qu’il est temps que cesse la répression et agissent pour :

> la défense du droit de grève, de réunion et de manifestation ;

> l’arrêt des violences policières ;

> l’abandon immédiat des poursuites judiciaires et la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes emprisonnées ;

> l’abandon des sanctions disciplinaires, administratives, pédagogiques contre les lycénEs et les étudiantEs, les salariéEs investiEs dans les mobilisations contre le projet de loi Travail ;

> l’appel à des rassemblements de soutien devant les lycées, les tribunaux, les commissariats et les centres de rétention ;

> l’appel à coordonner les différentes initiatives (Legal Team, Défense Collective, comités de soutiens, collectifs de familles…) ;

> collecter des soutiens financiers.

Premiers signataires : Association Amélior, CGA, CIP IDF, CNT, Collectif pour la Libération de Georges Abdallah, Comité du 18 mai, Emancipation Tendance Intersyndicale, Ensemble !, Femmes Egalité, FERC Sup CGT de Paris 8, NPA, PCOF, Sud Education 92, Sud Education 93, Urgence Notre Police Assassine, Vérité et Justice pour Ali Ziri, Act Up Paris, Collectif Ni Guerre Ni État de Guerre, OCL, Prisons Par Terre…

Pourquoi cette cagnotte ?

Face à la remise en cause du droit de grève et du droit de manifester.

Face aux violences policières.

Face à la répression administrative et judiciaire.

Face à la criminalisation de celles et ceux qui luttent.

Nous sommes plusieurs à nous réunir et à nous organiser afin de ne pas subir la répression, son arbitraire et son injustice. Nous ressentons la nécessité et l’urgence de construire un large réseau de solidarité afin d’éviter au maximum que nos vies ne soient potentiellement brisées, que ce soit par les blessures parfois très graves causées par les forces de l’ordre ou par des décisions de justice pouvant aller jusqu’à des peines de prison ferme.

Nous appelons ainsi toutes celles et tous ceux sensibles à la contestation sociale en cours à donner de l’argent aux différentes caisses et initiatives mises en place pour soutenir les inculpé-e-s, les condamné-e-s et les victimes des violences policières.

En ce qui nous concerne, vous pouvez donner :

L’argent collecté permettra ainsi de répondre aux situations que nous rencontrons : de la prévention des violences policières et de la répression (informations juridiques, street medic), aux poursuites et aux peines infligées par la Justice (frais d’avocats, soutiens financiers pour les personnes incarcérées, etc.).

La redistribution de cet argent sera soumise aux décisions de la coordination qui se réunit généralement le mardi 18h à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d’eau, métro République. Vous êtes les bienvenu-e-s !

Donnez ce que vous pouvez, donnez ce que vous voulez, mais donnez ! Ne serait-ce qu’un euro ! La solidarité est notre arme !

Pour nous contacter : stoprepression@riseup.net

Réunion tous les mardis à 18h à la Bourse du Travail de Paris

3 rue du Château d’eau – M° République

Coordination contre la répression et les violences policières

Stop à la Répression

Classé dans Décisions et déclarations d'assemblée , Prises de position

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