Assemblée Populaire #184 mars – 31 août

Compte-rendu de l’Assemblée Populaire de Nuit Debout Paris

animée par la commission Économie Politique

184 mars, 31 août 2016

Thème : « Partage des richesses »

  1. Informations

Deux dockers du Havre de la CGT ont été arrêtés au Havre et amenés à Paris au commissariat rue Eric Satie dans le 19e. Appel à s’y rassembler pour les soutenir.

Action au ministère du travail le 2 septembre à 17h, coordonnée avec les Allemands.

Manifestation Bastille-République à Paris contre la loi travail le 15 septembre à 14h.

La commission Économie Politique se réunira de 17h30 à 19h30 jeudi 1er septembre et de 16h à 18h samedi 3 et dimanche 4 septembre.

  1. Débat

(prise de notes à partir de 18h45)

(…) Il ne faut pas redistribuer les richesses mais les récupérer.

La question du pillage de l’Afrique pose celle du rapport de force. Les capitalistes tentent autant de voler l’Afrique que les autres continents du monde, mais en Europe c’est plus difficile qu’en Afrique pour eux parce que les travailleurs y sont mieux organisés.

Produire des richesses alternatives en trouvant des moyens pour éviter leur récupération par les capitalistes (par exemple, quand les entreprises de l’économie sociales et solidaires sont autorisées à aller en bourse).

La vraie richesse, c’est la richesse humaine. C’est un combat à notre mesure qui peut se passer de pouvoir.

Se réapproprier les outils de production de la richesse.

Abolir l’argent et le pouvoir. Ne peut se faire qu’au niveau planétaire.

Le capitalisme n’existe pas. Ce terme fait partie des notions utilisées par les oligarques et les médias. La liberté se prend et le respect s’impose. Laver nos cerveaux. Nous sommes les seuls fautifs.

Réponse : le capitalisme a été théorisé par Marx, qui n’était pas un technocrate. Le fait de dire que nous sommes tous fautifs vient de la propagande du capital. Ce sont des mots de la droite. Il faut commencer par ne plus nous penser comme étant absolument libres.

Demander aux élus municipaux de donner un minimum aux pauvres. La municipalité fait des dépenses qui ne sont pas essentielles alors qu’il y a beaucoup de pauvres. Nous n’allons pas décréter le jour R de la révolution.

Discuter ne sert pas à rien. Travailler sur le langage. Si parler ne servait à rien, les oligarques ne le feraient pas autant.

Le capital désamorce le militantisme quand il pousse à consommer bio, vegan etc. Tout se résoudra pas par l’achat de bio, d’autant que ça individualise les luttes, de même que la loi El Khomri favorise les discussions entre direction et salariés, mais de manière individuelle.

Il y a des lois travail partout en Europe. Il y une lutte à mener au niveau européen. Nous ne ferons pas la guerre économique que nos gouvernements préparent.

Sortir de la vision que l’État peut tout régler. Il fait des choix de budgets contestables. Par exemple, à l’université, on demande aux chercheurs de résoudre des problèmes d’entreprises privées au détriment de la recherche fondamentale. Mauvais usage de l’argent public qu’il faut se réapproprier.

Comment délocaliser les luttes ? Comment produire des systèmes de coopératives ? Comment permettre d’être propriétaires des moyens de production ?

Il y a des milliers de moyens de redistribuer la richesse, notamment avec l’extension du RSA, les allocations chômage, le revenu de base.

La revue Alternatives Economiques ainsi que Mamie Nova sont des coopératives. Tous les salariés décident de la direction à prendre. Ce sont des systèmes alternatifs qui résistent au capitalisme dans une certaine mesure. Site Internet Guest to Guest, échange d’appartements sans échange monétaire.

Une richesse est-elle nécessairement monétaire ?

Le système des SEL fonctionne moyennement.

Répartition des richesses intergénérationnelle. Lutter contre les externalités négatives de l’usage des richesses, comme la destruction de l’environnement, que subissent le plus les pays pauvres et subiront plus les générations futures.

A Nuit Debout, avant l’été, a eu lieu une rencontre entre taxi et chauffeurs Uber. Pourquoi ne réunissent-ils pas en coopérative ? La coopérative n’est pas quelque chose de marginal. C’est à la portée de tout le monde dans tous les métiers. Cela correspond à environ 20 % des créations d’emplois. Les gens qui travaillent en coopérative sont plus heureux. Exemple de CooPaname qui réunit des travailleurs indépendants. Sont plus de 200. Gestion, comptabilité etc. mises en commun.

Des modes d’échange non capitalisés persistent, mais c’est cantonné à des choses cadrées. Quand on fait du ménage chez soi, ça n’apparaît pas dans le PIB. Si on le fait chez quelqu’un d’autre, ça l’est. Les caisses à prix libres sont une alternative, de même que le système du don/contre-don dans d’autres sociétés. On n’aura bientôt plus besoin du capitalisme. Un jour, il y aura tellement d’exclus qu’on fera sans.

Principe de réalité : les gens n’arrivent plus à se vendre pour trouver un emploi. De nombreux chômeurs sont en fin de droits. Comment réquisitionner les richesses ? On n’est pas des bisounours : il y en a qui se gavent. Les services publics sont confisqués. Manifestation contre la loi travail le 15 septembre. Faire peuple pour trouver les moyens de peser.

La politique ne se fait pas toute seule. Il faut ramener des gens. Le fatalisme s’est imposé, les gens pensent que le pouvoir n’est pas accessible et acceptent la domination. Redonner confiance aux gens. ZAT : Zone d’Autonomie temporaire dans laquelle des individus reprennent le pouvoir face à l’État, de même que dans les Free Parties. Quand on s’organise, on peut faire des choses. Propose l’organisation d’une Free Party sur la place de la République, pour instaurer une nouvelle morale, une nouvelle culture. Les gens sont heureux de faire partie de ZAT. Faire de l’activisme culturel. Faire peur.

On a le pouvoir en nous-même. S’organiser. Faire prendre conscience sur les lieux de production. Certains syndicats sont sur cette ligne, d’autres l’ont oubliée. Réinventer une société. Exemple concrets de coopératives : les ex-Fralib et leur entreprise de thé, les ex-Pilpa et la Fabrique du Sud. Se créent aussi des coopératives pour des entreprises qui fonctionnent bien soutiennent des entreprises en difficulté. Rendons obsolète le capitalisme.

Classé dans Comptes rendus

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