Un état d’urgence de 3 mois renouvelé sans fin, un plan Vigipirate qui dure depuis 20 ans, des lois sur la surveillance de la population qui s’accumulent, le tout petit à petit, dans une quasi-indifférence tant l’urgence est devenue la norme. Indifférence, vraiment ?
Samedi 23 et dimanche 24 juillet, sur la place de République, nous voulons parler des modalités qui rendent certains abus autoritaires possibles nuit et jour, ici ou là ;
de ces lois qui discrètement tendent à rendre permanents la surveillance et le contrôle ;
des exactions menées sans raison ni excuses par des forces de l’ordre abruties de fatigue et d’ordres de mission infondés ;
des fiches S, des caméras, de l’espionnage numérique, et de ces innombrables outils de surveillance mis en place sans annonce ni gardes-fous alors même que la question de leur utilité se pose ;
de l’urgence même, enfin, qui insinue partout l’inquiétude et la méfiance dans notre société et l’affecte dans ses fondements.
Bienvenue à l’été d’urgence.