Opération « ni fouilles ni contrôles » manif du 5 juillet

Qui dit fouille systématique par la police, dit humiliation, contrôle d’identité (et fichage ou notes blanches ?), manif aseptisée sous cage, voir interpellation sur motifs hasardeux. Récit (et video) d’une victoire symbolique.

10h30, bourse du travail à Paris. Plus de cent personnes sont réunis car ils n’acceptent pas les conditions de manifestation imposées par l’État. Deux possibilités émergent :

  • Faire une manifestation en dehors du périmètre autorisé (ça évite les fouilles, pas forcément les gardes à vue)
  • Tenter une entrée dans la nasse géante formée entre place d’Italie et Bastille, mais en refusant les fouilles.

L’ option 2 semble faire majorité, mais des fourgons de police se positionnent autour de la bourse du travail – encore !!? -. Décision hâtive de se retrouver au métro Denfert. Le groupe arrivé à Denfert attend quelques « retardataires », assez longtemps pour que la police se pointe et fasse une intervention musclée. Un tiers du groupe se fait parquer contre un mur et copieusement fouiller (c’est là que commence la video) avant de pouvoir repartir (normal, ça n’est qu’un groupe de manifestants qui rejoignent une manif autorisée).

Arrivé place d’Italie, le groupe arrive à se positionner assez près pour se faire entendre des manifestants présents sur la place, qui se massent par solidarité devant les CRS qui bloquent le passage. Après 40 minutes de “Ni fouilles Ni contrôles, Liberté de manifester » scandés à tue tête, le cordon de CRS finit par les laisser rejoindre la manif sans les fouiller, mis à part un gros sac à dos. Il est 14h20. 4 heures mouvementées pour une petite victoire, révélatrices de l’état de la liberté d’expression dans notre beau pays.

Lien Video :

Opération_Ni Fouilles Ni Controles .

Bilan : plusieurs dizaines de policiers et fourgons mobilisés à la Bourse du Travail (lieu public et syndicaliste) et à Denfert-Rochereau, comme s’ils pistaient de dangereux malfrats. On a pu voir quel “attentat“ ils ourdissaient.

Dans la même veine, on a vu sur le parcours autorisé, 20 à 30 CRS postés devant l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et la Faculté de médecine, comme si les hôpitaux étaient une cible des manifestants ; un rappel pour le bon peuple de l’épisode de l’hôpital Necker (vitrines cassées suite à de longs affrontements avec la police qui bloquait la manif du 14 juin à hauteur du dit hôpital).

 

CRS devant l'hopital Pitie-Salpétrière Manif du 5 Juillet
CRS devant l’hopital Pitie-Salpétrière Manif du 5 Juillet

 

 

 

 

 

Classé dans Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *