RDV parisien : 12h à gare du nord.
source : https://gazettedebout.fr/2017/07/21/adama-traore/
Il y a un an, le 19 juillet, Adama Traoré était assassiné par trois gendarmes à Beaumont-sur Oise. Sa famille a décidé de se battre pour la justice et la vérité. Depuis, elle subit l’oppression de l‘État : pressions diverses et intimidations judiciaires qui ont conduit deux de ses frères en prison, dont Bagui, témoin direct du meurtre de son frère Adama.
Ce n’est qu’au terme d’une longue bataille que la vérité a pu émerger. Depuis la publication le 22 juin de la contre-expertise demandée par la famille, il est incontestable qu’Adama est mort par asphyxie et que les suppositions d’infection pulmonaire présentées par le Procureur de l’époque n’étaient que pures inventions. Dès le 17 février, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme avait mandaté des experts pour interpeller la France sur ce dossier, ainsi que celui de Théo Luhaka et de François Bayiga.
Le 19 juillet 2017, le journal l’Obs a publié une retranscription des échanges du SAMU le jour du décès d’Adama. Ce dernier serait mort avant l’arrivée des premiers secours, qui l’ont retrouvé menotté et face contre terre.
L’affaire Adama Traoré nous interpelle par la conduite indigne de trop nombreux agents de l’État, quel que soit leur grade ou position, du silence et de la répression contre lesquels la famille continue de se battre chaque jour. Le racisme systémique de l’État et de ses agents armés n’est pas un fait nouveau, bien qu’il tende à s’aggraver depuis quelques années.
Ce qui est nouveau, ce sont les nombreux liens qui se sont créés et renforcés depuis plusieurs mois entre les populations des centres-villes et celles des quartiers populaires stigmatisées du fait de la couleur de leur peau, leur condition sociale ou leur origines. La solidarité qui se construit entre le mouvement social et les victimes de crimes policiers doit se renforcer par le développement de rencontres et d’actions communes, dans les quartiers populaires, les centres-villes, et les ZAD.
Depuis un an, la famille Traoré est allée à la rencontre de nombreux collectifs un peu partout en France, affichant sa solidarité avec nombre de luttes en cours contre les violences de l’État. Cette invitation a été renouvelée par Assa Traoré à la fin de la manifestation du Front Social le 14 juillet : la vidéo a été postée le jour-même sur la page « La vérité pour Adama », dans laquelle de très nombreux médias et personnalités apportent leur soutien.
Ce samedi 22 juillet, elle nous invite dans le quartier de Boyenval, à Beaumont–sur–Oise pour participer à la première commémoration de la mort d’Adama Traoré. Une marche en son nom partira dès 14h30 depuis le quartier Boyenval à Beaumon sur Oise. Il y aura également un grand repas, de nombreux échanges, un théâtre forum et des animations pour enfants.
Ce samedi 22 juillet, elle nous invite dans le quartier de Boyenval, à Beaumont–sur–Oise pour participer à la première commémoration de la mort d’Adama Traoré. Une marche en son nom partira dès 14h30 depuis le quartier Boyenval à Beaumon sur Oise. Il y aura également un grand repas, de nombreux échanges, un théâtre forum et des animations pour enfants.
Pour les Parisiens, un départ collectif est organisé Gare du Nord à 11h30 devant la maison penchée qui émerge du parvis devant les portes vitrées, au niveau des voies TER+RER, à côté du Starbucks. TER Ligne H Direction Persan – Beaumont I Arrêt Persan – Beaumont. 10 minutes de la gare à pied. (Prendre la rue de la Gare puis tourner à droite dans l’avenue Jean Jaurès.)
Soyons nombreu.ses.x à venir témoigner notre soutien à la famille Traoré !
Collectif Pour une assemblée de lutte