Ils étaient une quarantaine, hier soir place du Vigan, pour une nouvelle Nuit debout, maintenue malgré l’avis défavorable, et sans motif, de la mairie d’Albi. Alors même qu’à la demande de la ville, le collectif s’était tourné vers la préfecture pour faire, dans les règles et sans entrave, une déclaration d’occupation du domaine public. Le collectif n’avait sollicité la ville que pour obtenir une alimentation électrique permettant de diffuser en extérieur le film «Merci Patron» de François Ruffin. La programmation n’a sans doute pas eu l’heur de plaire à la majorité municipale. Pour le collectif Nuit debout Albi, pas de quoi se décourager puisqu’un commerçant riverain était prêt à fournir l’électricité. Là où le collectif s’est étranglé c’est en lisant la tribune, intitulée «Rappel à la loi», signée par la majorité municipale dans le dernier d’Albimag, «le magazine des Albigeois», distribué hier dans les boîtes aux lettres. La majorité y met dans le même sac ceux qui «occupent le domaine public et s’y installent sans droit ni titre», ceux qui se livrent à des rodéos sauvages en centre-ville et ceux qui dégradent les biens publics. Bref «une minorité d’individus (qui) commet des exactions en toute impunité».
« Créer un amalgame »
Preuve d’une fermeté municipale désormais sans complaisance, le préfet du Tarn au nom de l’état et le procureur d’Albi pour la justice, ont droit eux aussi, noir sur blanc, à un carton rouge pour leur «laisser faire et laisser passer». Une façon de rappeler sans doute que ce n’est pas parce qu’on est sans étiquette politique qu’on n’a pas le sens des couleurs.
«Il nous vient cependant l’envie de vous demander si vous cherchez à créer un amalgame, une association de «danger» dans l’esprit des lecteurs», ont écrit certains participants à Nuit debout Albi, dans une lettre envoyée à la maire Stéphanie Guiraud Chaumeil.
à voir le tranquille rituel d’installation de Nuit debout hier soir, avec petits matelas, coloriages et jouets pour les enfants, stand d’échange de plants et de semences, buffet café – salades, bibliothèque en libre-service et siège pour les seniors, on comprend mieux l’urgence d’un rappel à la loi. Dans la même sérénité les participants ont continué hier soir à débattre sur le sens à donner à leur mouvement. à commencer par la manifestation nationale du 14 juin contre le projet El Khomri, point de départ de Nuit debout. En guise de rappel à la loi… travail.
Source: Nouvelle Nuit debout malgré le carton rouge de la mairie
Pour en savoir plus :
Bonjour et re-bonjour; « Il n’y a que les esprit petits dans les crânes étroits, pour craindre les petits comités debout »; car, ils savent fort bien qu’ils ont à craindre des Nuit Debout, qui sont vents debout, qui sont légitimes, qui sont forts de leur détermination.. « Et cependant, Elle tourne.. » Salutations debout..