Le mouvement Nuit Debout [Ariège] a trouvé un second souffle

Grosse journée de mobilisation, hier, sous la Halle aux grains, pour les «Nuits deboutistes» ariégeois. Ce rassemblement de quelque deux cents personnes a permis au mouvement de retrouver un second souffle pour «continuer les luttes».

Hier matin, à écouter les différents intervenants lors de l’assemblée générale, le mouvement Nuit debout semblait à la peine. Certes, qu’ils viennent de Foix, Pailhès, Saint-Girons, Mirepoix, La Bastide-de-Sérou, Le Mas-d’Azil, ils s’accordaient à dire que «ce n’est pas mort». Mais tous, dressant le bilan de ces cinquante derniers jours (le mouvement a débuté le 31 mars), pointaient «une difficulté à mobiliser du monde» au-delà des «noyaux durs» de fidèles, «alors qu’en règle générale, nous sommes plutôt bien accueillis».

Cependant, à l’issue de cette journée «Ariège debout en mouvement» passée sous la Halle aux grains, et après avoir réfléchi et discuté lors de différents ateliers, force était de constater que Nuit debout avait repris de la vigueur. Pour tous, en effet, pas question de s’arrêter là : «Tant que le projet de loi El Khomri existera, on ne lâchera rien». Sachant que la disparition du texte portant sur la loi «Travail» n’est qu’un des objectifs visés par les Nuits deboutistes ariégeois (lire encadré), rejoints, hier, par des Toulousains, des Carcassonnais et des Saint-Gaudinois. Soit un total d’environ deux cents personnes.

Blocage du Smectom : Nuit debout y sera

Les rassemblements, quotidiens à Foix, hebdomadaires ailleurs dans le département (une fois par mois à Pailhès), vont donc se poursuivre. Ce qui signifie de nouvelles occupations de l’espace public pour des assemblées générales, mais aussi, et surtout, des participations aux futures actions menées par les syndicats contre la loi El Khomri. Ainsi, des militants, qu’ils se réclament officiellement ou non de Nuit debout, vont participer, dès ce lundi, au blocage, annoncé comme quotidien, du SMECTOM du Plantaurel à Varilhes.

D’autres rassemblements comme celui de ce dimanche vont également être organisés une fois par mois. Ce sera «tournant» dans le département, si possible dans des communes possédant un espace couvert comme la Halle aux grains. Enfin, tout en restant dans un souci de «transversalité» (il n’y a pas de chef ou de porte-parole), une «fédération» des Nuits debout ariégeoises est en cours de constitution.

Histoire de mieux pouvoir se soutenir les unes les autres et de parvenir à la «convergence des luttes».


Ils veulent un autre monde

Certes, Nuit debout est né de la contestation autour de la loi «Travail» et tant que ce texte n’aura pas été retiré, cela restera le «fil rouge» du mouvement. Pour autant, c’est l’envie de voir émerger un autre monde qui est ressortie des différents ateliers menés hier. Un monde plus juste, plus égalitaire (il a beaucoup été question de la discrimination, et des violences, subies par les femmes dans la société actuelle), moins inféodé au monde financier (l’expression «abolir le capitalisme» a été maintes fois utilisée), moins soumis à la politique (l’instauration d’une «vraie» démocratie, sans élu et où la voix de chacun a autant de poids que celle du voisin, a été évoquée)… Bref, selon eux, un monde meilleur.

 

Source: Le mouvement Nuit Debout a trouvé un second souffle

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