Appel de Nuit Debout Paris à une occupation permanente de la place de la République

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Paris, le 23 juin 2016

 

Face à la répression policière et judiciaire des luttes sociales et environnementales, aux interdictions de manifestations et parcours pièges, aux passages en force et autres dénis de démocratie, nous, Nuit Debout Paris avec Global Debout, appelons, à compter au plus tard du mardi 28 juin 2016, à occuper de façon continue, jour et nuit, la place de la République, tou.te.s, rassemblé.e.s, à converger vers un village permanent afin de résister ensemble, de penser le monde d’après, de faire force, masse et de ne plus accepter le refus d’écoute, de respect, de la parole des citoyen.ne.s debout contre la loi Travail et son monde – et ce a minima jusqu’au 10 juillet.

 

Cet appel est lancé depuis l’Assemblée de coordination de Nuit Debout Paris sur la place de la République, et destiné aux copains et copines des régions, villes, villages, forêts, pays amis et micro-nations.

Au delà de la honte de l’autoritarisme du gouvernement français, la loi actuelle répond aux pressions de la Commission européenne. C’est donc le peuple européen tout entier que nous appelons à venir nous rejoindre pour défendre la liberté .

Convergeons tous vers Paris, ne rentrons VRAIMENT plus chez nous, et faisons corps face à la violence politique de ceux qui organisent la régression qui vient.

 

Rejoignez-nous !

 

 

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37 réponses à “Appel de Nuit Debout Paris à une occupation permanente de la place de la République

  1. traduction en Italien:

    Appello di Nuit Debout Parigi all’occupazione permanente di place de la République.

    Di fronte alla repressione poliziesca e giudiziaria delle lotte sociali e ambientali, di fronte alle interdizioni delle manifestazioni e ai percorsi-ingabbiati, alle imposizioni con la forza e ad altre negazioni della democrazia, noi, Nuit Debout Parigi e Global Debout, facciamo appello, a partire da martedì 28 giugno al più tardi, a occupare ininterrottamente, giorno e notte, place de la République ; tutte e tutti riunite/i a convergere verso un insediamento permanente, in modo da resistere insieme, pensare il mondo che verrà, costruire forza, massa, e in modo da non accettare più il rifiuto all’ascolto, al rispetto, della parola dei cittadini/e sollevati [debout] contro la Loi Travail e il suo mondo – e ciò fino al 10 luglio come minimo.
    Questo appello è lanciato dall’assemblea di coordinamento di Nuit Debout Parigi di place de la République e rivolto ai compagni e alle compagne delle regioni, città, villaggi, foreste, paesi amici e micro-nazioni.
    Oltre alla vergogna dell’autoritarismo del governo francese, la legge attuale risponde alle pressioni della Commissione europea. Dunque è l’intero popolo europeo a cui noi facciamo appello perché ci raggiunga per difendere la libertà.
    Convergiamo tutti e tutte verso Parigi, non rientriamo DAVVERO più a casa e restiamo uniti di fronte alla violenza politica di coloro che organizzano la regressione sociale che viene.

    Unitevi a noi !

  2. Bonjour à vous autres qui êtes vents debout contre la pire adversité qui soit: la tyrannie politicienne, policière, étatique, voire de cette maudite union européenne.. Et ce, dans le seul but de promouvoir les droits et exigences de la minorité possédante et de plus en plus avide de gains, de richesses, de puissance, au détriment des multitudes salariées, des précaires, des sans droits, des retraité-es-s; sans oublier les jeunes, lycéen-nes-s, les étudiant-es-s.. Et la politicaille achetée ose ce toupet d’huissier: nous dénier le droit et l’impérieux devoir vital de nous rebeller contre ces maléfiques desseins.. Le François, le Manuel et comparses se croient-ils où? À Athènes? En Amérique dite Latine, chez les latifundiaires hors la loi? À Pékin? Au Kremlin? Ou à Londres sous le joug des têtes couronnées? Non, on dit non, on s’oppose, on se rebelle, on se soulève, la constitution française nous en donne le droit, et nos convictions nous y poussent.. Ce n’est pas un petit clan de politicards démonétisés , ayant perdu toute légitimité qui va soumettre la population par la répression policière.. Ils n’aurons pas raison des peuples.. « Et cependant, Elle tourne.. » Salutations debout et fraternelles ..

  3. « Destiné aux copains et copines »… Y a un truc à revoir dans la construction des discours. On dirait une invit’ pour une kermesse, une enterrement de vie garçon ou un parcours acrobranche pour boutonneux! Avec mes 44 balais je ne me sens pas cible et du coup pas concernée (ni considérée)

    1. Bonsoir Agnes
      Je comprend ton opinion.
      Il est vrai que les médias font passer tous ces rassemblements pour des manifs de gamins
      qui n’avaient pas envies d’aller en cours et maintenant a passer des vacances a fumer des joints convivialement dans les rues.
      A entendre Senior Valls « cette loi passera coute que coute pour le bien de l’économie de nos entreprises  » qui irait cela va de soit a l’encontre des salariers.
      Mais le dessous des cartes c’est quoi?
      Une loi imposée par Bruxell parce que les sociétés ont soit disant trop de dépenses en licenciement , prudhomme, salaire mini pour faible nombre d’heure etc.etc…
      Le monde change certes il est en plein évolution.
      Mais ne trahissons pas nos ainés qui se sont saignés pour obtenir ce que nous avons.
      Et ces gouvernements d’aliénés composé des supo. d’une pseudo élite dégénéré
      nous mènne tout Droit A EL Chaos.
      Que la paix soit avec vous.

      1. Je souligne juste que les mots sont importants car avant de se faire écouter il faut déjà se faire entendre. Il est primordial de fédérer un maximumum de personnes de tous milieux or le copain/copine ne TOUCHE PAS la mère de famille, le boulanger du coin, l’ouvrier sur une chaine. Qui ne se sent pas touché se sent de fait exclu. Celui qui se sent exclu va dénigrer et en réponse se ranger dans un camps contestataire mais opposé politiquement. C’est à Nuit Debout de prouver qu’ils ne sont pas un mouvement éphémère d’étudiants et de bobos utopistes réunis autour d’un djembé à boire du tchai et à prôner l’alimentation végane.
        Ce combat est politique.
        Il est important d’avoir l’air sérieux pour avoir un minimum de crédibilité or le choix des mots me laisse dubitative.

        Je précise que ce n’est pas le mouvement que je critique et encore moins ce qui l’anime, c’est une simple analyse de texte.

        Quand on veut aller loin on évite de se tirer une balle dans le pied sur la ligne de départ!

        1. je suis entièrement d’accord il faut se remettre au gout du jour l’esprit de lutte qu’on a pu avoir au début car il disparait dans une communication plus légère pour attirer du monde. mais on a déjà su attirer et c’est cette légèreté qui en a fait fuir un bon nombre.

          Je ne suis pas contre la légèreté mais en ce moment c’est trop

      2. Pour le coup, ce ne sont pas les médias qui décrédibilisent mais ce texte au niveau de langue et au vocabulaire inappropriés qui le fait tout seul 🙁

        1. Bonjour,
          Je me permet d’intervenir, Agnès, vous sentiriez vous plus concernée par ce langage:
          « l’acuité des problèmes de la vie quotidienne doit s’assimiler à la notion intacte d’une majorité parlementaire qui responsabiliserait sur l’urgence écologique. »
          ou encore:
          « le particularisme dû à notre histoire unique permet d’affirmer la prise de position résultante d’un progrès considérable soutenu par l’entente des différents partenaires sociaux. »
          non parce que, un générateur à langue de bois, c’est facile à trouver.

          Nous parlons d’un mouvement populaire, oui le langage est important, la preuve est que l’utilisation du vouvoiement éloigne quand le tutoiement rapproche, un langage soutenue divise quand un langage familier répare les différences déjà trop importante entre les « classes sociales », nous devons sortir de ce glacial anonymat établis par notre société et si vous ne vous sentez pas concernée par le mouvement en question, ne le soyez pas, tout simplement, mais n’accusez pas un langage (ou autre) qui vise à soigner les plaies de notre société, celui ci en effet ne vous exclue pas, mais vous invite.
          C’est aussi à la fin de ce discours que je ne placerais pas un « cordialement » glacial, mais un, « bien à vous ».

  4. Moi qui vien d’être licencié après plus de 10 années dans le plus grand groupe français avec une entité suisse après avoir été muté de France à suisse
    Aucune indemnité seulement un préavis de trois mois à êtres présent à bosser pour finir de me ponctionner la moelle en toutes l’égalité
    Alors si je peut donner mon avis à propos de ce projet de loi qui risque de mener le peuples français à une précarité certaine.
    Elle est déjà active dans d’autre pays.
    Ne nous laissons pas endormir
    Ne vous laissons pas troubler par les medias quels qu’ils soient
    Ou par n’importe quel acteur politicomaçonique
    Gardez à l’esprit que nous sommes maitres de nous même et c’est notre libre arbitre qui fera la différence.
    Ne couchons pas notre jeu tellement précieux
    Restons debout
    Pour nos enfants et leurs enfants.
    En vérité en vérité

  5. agnes moi, je vais souvent à nuit debout. Et lorsque quelqu’un s’oppose, critique, il se doit après de proposer, de s’invertir, alors écrit un texte en remplacement.

    Oui, marre d’être humilié par la morgue de ces journaleux et pouritcards sans vergognes ; oui occupons ces places, bravo, il faut réveiller un maximum de gens avec les nuit debout. Montrons leur ce qu’est la vrai démocratie de nuit debout qui n’a rien avoir avec les régimes représentatifs, des oligarchies ploutocratiques que nous avons partout sur cette planète. Il faut que le peuple français commence par sortir de l’UE, l’€ et de l’OTAN, comme premier préalable au retour de la souveraineté démocratique. Mais c’est pas suffisant, après il faut inscrire dans la constitution française que les mandats impératifs doivent être révocable, non cumulables et rotatifs, et cela pas que dans la politique et les médias, mais aussi dans les entreprises où nous passons les 3/4 de notre vie …

  6. j’ai quelques interrogations :

    – on a pas été capable au début quand nous étions 5000 sur la place à occuper de facon permanente, est-ce avec les 50 personnes qu’il reste qu’on va y arriver ?
    – Ensuite pourquoi ? Sur la place il y a de moins en moins de contenu politique (cf. les animations actuelles) et de lutte pourtant on veut occuper. De plus on se laisse envahir par les organisation avec des intérêts personnels du style media center, jury citoyen et j’en passe.
    – Et enfin Il faut faire l’état des lieu : on a fait plein de choses bien notamment créer des réseaux de gens motivés et on est capable de revenir de façon ponctuelle quand et surtout OU on veut pour des durées variables mais on sera moins capable de revenir si la NB s’arrête en mourant à petit feu.

    Il faudrait peu être envisager un arrêt de l’occupation pendant un temps pour revenir en force plus tard. Enfin pourquoi se cantonner à république il y a tellements de quartier et de banlieux à aller rencontrer et peupler autour de notre place adorée !

    1. 1/ cet appel raisonne dans 29 pays… (précision: 2000 à 3000 versus 50 à 1500, pour rectifier 😉
      2/ la réponse est dans la question : pour travailler sur le long terme, le fond, les actions, les communs (comme ce fut le cas sur 2 jours le 7 et 8 mai avec 250 activistes de places occupées)
      3/ plein de « nouveaux copains ». un réseau… des savoirs et connexions.
      4/ demain des villages inoccupés, forêts, autres places (etc) aucun ne s’oppose, certain s’enchainent et sont en projet 😉

      1. C’est tant mieux si tout ce que tu dis est vrai 🙂 Mais je ne te suis pas sur tout

        1) mes chiffres étaient donnés au hasard en effet mais je sais qu’au début on pouvait avoir jusqu’à 10 000 visites (je ne dit pas actifs) par jours ! 🙂

        2) oui mais l’occupation permanente pour avoir tenté c’est contenu intéressant jusqu’à 00h-01h (et encore pas toujours) et ensuite c’est pétards sous les tentes toute la nuit je suis pas contre de temps en temps, mais de façon permanente ca fatigue plus qu’autre chose et je pense quand même moins fatiguant de remonter les tentes tous les jours même si c’est fatiguant aussi (d’autant qu’avec le beau temps qui vient certaines tentes sont de plus en plus inutiles : je sais pas toutes !).

        Mais ce que je veux dire c’est qu’en ce moment c’est pas terrible ce qu’il se passe parce qu’il y a moins de monde et la présence de récupérateurs à interets perso. alors il faut peut etre remettre tout en question et je ne dis pas avoir la réponse mais il faut pas forcément se dire que l’unique solution est l’occupation permanente (qu’on considère ce mot comme voulant dire tous les jours ou bien 24h sur 24 ce qui n’a été le cas que 3 ou 4 fois…). Le soucis c’est que les gens qui étaient sur la place pendant les deux premiers mois tous les jours sont majoritairement partis et reviennent peu car déçus et font des choses à coté avec les réseaux qui résultent de ceux 3 mois de lutte.

        Alors je pense qu’il faudrait aborder la question de l’intérêt politique de l’occupation permanente en regard à nos déboires actuels.. Il faudrait aussi se poser la question de pourquoi nous sommes là quand la place entière s’est rebellée il y a un mois et demi contre le média center à juste titre et qu’aujourd’hui ses représentants prennent la parole en AG de coordination sans aucune réaction du public…

        Il faut aussi voir que l’ag de coordination a fait une heure et demie d’état des lieux : quasi chaque commission a pris la parole et tous sans exception ont relevés les soucis actuels et leur baisse de motivation, certains pour cause d’un manque de contenu politique, d’autre par fatigue, d’autres par peur de la récupération, etc… Certaines des commissions quotidiennes ont disparues de la place : Infiremerie, serenité, lutte, grêve générale, pzarfois la cantine, etc… et pourtant à cette ag on a pu entendre des gens prendre la parole en un discours lyrique et révolté après l’état des lieu des commissions en disant que ces commissions n’avaient pas le droit de nous imposer leur choix ce en quoi je suis entièrement d’accord. mais on ne s’est pas posé la question de la solution, on a eu peur de parler des problèmes et nous nous sommes réconfortés dans le lyrisme et la motivation de ces rares.

        Enfin voilà

        1. un peu plus d’horizontalité ? je crois que si nous ne sommes pas curieux de ce qu’est (et fait) la commission d’à côté on n’ira nul part. cet avis n’engage que moi mais j’ai tant appris et tant pris d’energie neuve à donner des coups de main là où il y avait des besoins, toujours distincts, que je crois sincèrement que cette occupation, avec ceux des ami-e-s des 300 places occupées qui auront pu prendre la route, ne réussira qu’à ce prix : « tous aider, à tout ». par ailleurs, ceci n’aura de sens que s’y l’on y interroge ce que sera le « moment d’après ». Nous, demain. Vers et pour quoi ?

  7. Hello, ici Camille. J’ai occupé la place de la république avec Max pendant plus de deux mois dans une tente Quechua suivi d’une pause d’un mois et d’un retour quelques jours.
    Au début, l’occupation permanente c’était ce qui était de prévu. J’ai quitté ma vie toute entière pour ça et j’étais pas la seule..
    Seulement une fois sur place on s’est vraiment sentis abandonnés, personne pour me protéger face aux gens alcoolisés, pickpockets, mal-intentionnés à 3h du matin. Le service d’ordre pliant à minuit, Nuit Debout tout entier pliant aux autorisations alors que nous étions beaucoup à tout sacrifier. Allons nous établir un périmètre pour le campement cette fois-ci?
    Par la suite mon sacrifice n’était plus tant regretté, j’ai rencontré des gens formidables même si souvent très perdus.
    Seulement, je nous demande si nous sommes prêts à traiter les problèmes d’une occupation permanente que nous connaissons déjà, et si nous sommes vraiment prêts à rester coute que coute, en se relayant, en étant courageux plus que jamais, et aussi très sérieux.
    L’avenir de nos enfants, le bien être de nos retraités parents en dépend, et pour nous aussi mais en France il nous est devenu difficile de nous porter un sincère amour propre.
    Prenez soin de vous sur la place, faites attention, restons groupés solidaires et prêts à dormir dans une tente et à se laver dents et cheveux à la fontaine près de la cantine 😉

    1. La sérénité a fait savoir qu’elle avait besoin de renforts et c’est certain que pour occuper nuit et jour il faut s’en donner les moyens. J’ai rejoint la sérénité exactement pour ça, et je ne suis pas le seul. Voilà, ça donne un peu d’espoir, non ?

      1. Complètement! Je serai là, j’ai le bout des cheveux bleus, venez me voir moi j’aide tous le monde avec mon pote Max! (tentes quechua vertes )
        Beaucoup nous connaissent là bas.
        Protégeons nous les uns les autres. Exactement. Je compte sur nous.

      1. Et pourquoi pas cher(e) compatriote, qui fait plus engagé, sérieux, tout en restant chaleureux. Citoyen et plutôt à exclure, d’après moi, malgré le peu que j’en sais, puisqu’il sort bien trop du système que l’on cherche à changer ou éviter. C’est trop formel de la même façon que cordialement.

  8. Bonsoir. Le ton est aux alarmes, et je vous devine soucieux de l’avenir de Nuit Debout.. J’habite très loin de l’autre côté d’un océan, mais je commence à me sentir esseulé. Primo, Radio Debout, ça semble fini; TV Debout est en passe de défunter; nous restent une, deux ou trois dévoué-es-s sur périscope qui se mettent en quatre, et nous permettent de partager une union chaleureuse, et des informations objectives et en direct. Ainsi, faute de combattants, la troupe des plus valeureux finira par s’égayer, et le temps estival aura raison des dernières ressources.. La solution? Le dévouement toutes et tous, sans distinction aucune, à son tour pour la cause qui est le carburant de Nuit Debout.. Où sont les bonnes volontés qui permettent de charpenter Nuit Debout? Tous les soirs, j’entendais Mehdi lancer des appels pour continuer TV Debout.. Le temps et les adversités politiques et autres ont raison des matériels et des femmes et des hommes.. Où sont les commissions, surtout celles qui sont essentielles? Fini Cantine Debout; et quand l’intendance disparaît.. De plus, la maire de Paris, sans vergogne, pousse des coudes, et repousse les gens et toutes les meilleures volontés.. Pourquoi pas monter une association « Nuit Debout » à but non lucratif, gérée collégialement, avec tout le statut qui sert de charpente, et fait tenir.. Demandez conseils à Avocats Debout.. Un statut officiel confère une existence officielle; le fait aussi de ne vouloir qu’une stricte horizontalité est un obstacle.. Commencez par créer Nuit Debout en créant la démocratie comme en Grèce antique, par tirage au sort du collège qui s’occupe du mouvement, et essaimer par le biais des autre Nuit Debout en banlieue et en province; pourquoi ne pas faire comme les intermittents du spectacle, Nuit Debout sur le modèle des Intermittents.. Ce ne sont que mes idées, car je suis déjà en mal de vous, je vous l’assure. Hélas, je suis de l’autre côté, en hémisphère austral, et je ne suis qu’un fervent de Nuit Debout, qui recommençait à croire.. Rien n’est encore fait, il y a toujours devant nous, le 49-3, la loi travail et son monde, ce qui n’est pas rien, et contre quoi la mobilisation doit et se doit de tenir le cap. Et nos idées sont toujours vivantes, enfin, je l’espère.. « Et cependant, Elle tourne.. » Fraternelles et cordiales salutations..

  9. J’ajoute que je n’ai entendu que de l’intelligence à Nuit Debout, de la curiosité, de l’audace, de la Culture, du savoir, et du coeur qui s’exprime à Nuit Debout; et cela n’est pas rien; le fond est là et qui attend de se mettre au service des idées..

  10. Tout le monde a l’air de dire « il faut penser à la suite », alors voilà ma proposition :

    Manifeste pour une insurrection inter-nationale
    et une révolution mondiale.

    Nous n’avons plus rien à dire aux jeunes gens, écrivait Sartre : cinquante ans de vie en cette province attardée qu’est devenue la France, c’est dégradant. Nous avons crié, protesté, signé, contresigné ; nous avons, selon nos habitudes de pensée, déclaré : “Il n’est pas admissible” ou “Le prolétariat n’admettra pas…” Et puis finalement nous sommes là : donc nous avons tout accepté. » Et c’est alors, poursuit-il, qu’il faut entendre la voix de Paul Nizan… qui dit aux jeunes « ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut », celle qui leur recommande : « Dirigez votre rage sur ceux qui l’ont provoquée, n’essayez pas d’échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les. » (Edwy Plenel- Mediapart, « François Maspero, ce résistant »).

    Jean Ziegler écrivait en 2001 : « Aujourd’hui… les rumeurs de révolution sourdent aux quatre coins du monde. Une nouvelle société civile est en train de naître. Dans la confusion et les difficultés extrêmes. Contre les Seigneurs, elle tente d’organiser la résistance. Au nom des opprimés, elle cherche un chemin, incarne l’espoir ». Et plus loin : « L’histoire mondiale de mon âme vire au cauchemar. Mais sur des ailes de colombes, la révolution approche. »
    C’était il y a quinze ans…

    Qui ne rêve de révolution par les temps qui courent? Tout le monde attend que cette révolution se produise un jour. Tous les livres et articles contre le libéralisme se terminent par « ça ne peut plus durer », « un jour vous verrez… », « ça va péter!!! »…
    Mais on préfère le « wait and see ». Exemple récent de remise à plus tard : Le député socialiste Pouria Amirshahi quand il lance le « Mouvement commun » : « il faut s’y mettre et faire contre-culture, en contestant la pente dangereuse du repli sur soi et des concurrences, en remettant au goût du jour les solidarités actives, les nouveaux combats écologiques et numériques… Ça prendra du temps, et le Mouvement commun doit s’inscrire dans le temps long de la reconquête du pouvoir. » (Médiapart 8-11-15)
    S’inscrire dans le temps long de la reconquête du pouvoir… et en attendant tout empire!

    Bien sûr beaucoup d’associations, d’ONG, de mouvements font énormément sur toute la planète pour trouver des solutions pour contrer le libéralisme, mais le libéralisme, lui, est une politique économico-financière mondiale que toutes ces actions n’impressionne pas. Les multi-nationales sont même capables de reprendre à leur compte l’écologie pour la glisser dans leurs publicités! et donc de faire du risque un facteur de croissance économique!
    Contre une politique économique mondiale si bien organisée, il n’y a qu’une révolution mondiale qui peut marcher. Alors, rêve? utopie? Il ne faut pas oublier que c’est grâce à de grandes utopies qu’au cours de l’histoire on a pu changer le monde.

    Jusqu’à présent la règle dans la plus grande partie du monde c’est « résignons-nous ». Depuis quelques temps est apparu dans certains pays un « indignons-nous! ». Mais se résigner ou s’indigner restent un état d’esprit personnel, qui peut se manifester par des marches ou des sit-in. Il faut passer au stade supérieur qui est « insurgeons-nous! ». Il ne s’agit plus de se retrouver sur des grandes places publiques ou de faire des manifestations, il faut « bloquer »! « le blocage est devenu un moyen de lutte interprofessionnel visant à interrompre les flux de circulation indispensables à une économie et à une société qui ne peuvent fonctionner sans la circulation des voitures, des camions, des avions, des trains. Les blocages des dépôts de carburant, des gares et des aéroports, au niveau local, n’ont pas été le fait des seuls travailleurs des secteurs concernés, mais des modes d’action réfléchis en fonction de leur impact sur les flux et organisés sur une base interprofessionnelle. » (Pierre Dardot et Christian Laval). Et il faudra que le peuple prêt à agir s’y mette de façon à la fois à aider les professionnels et à intervenir à un niveau local.
    Il y aura quand même des lieux à assiéger, ce sont les les grands médias, de façon à pouvoir intervenir sur les ondes et les écrans dès le premier jour de l’insurrection pour présenter au peuple le projet et de blocage et de révolution.

    « Seuls des mouvements sociaux d’envergure pourront sauver l’humanité » dit Naomi Klein dans « Tout peut changer ».

    Au cours de l’histoire il y a eu peu de vraies révolutions. Par contre il y a eu une multitude de révoltes, comme par exemple ces quinze vingt dernières années en France et dans le monde.
    Hannah Arendt fait la distinction entre la « révolte » qui cherche à obtenir une « libération », et la « révolution » qui cherche à obtenir la « liberté ». « Libération et liberté ne sont donc pas identiques. La libération peut être la condition de la liberté, mais elle n’y mène en aucun cas de manière automatique ». Et je rajouterais que la liberté ne peut s’obtenir que si elle est précédée d’une libération.

    Or on peut constater que toutes les révolutions ont toujours commencé par une révolte du peuple qui descend dans la rue, révolte qui ne s’est transformée en révolution que parce qu’une partie de la bourgeoisie et des intellectuels étaient prêts à relever le défi.
    Le XVIII° siècle, siècle des Lumières, a été le creuset philosophique, social et politique de la Révolution Française, et c’est parce que ce monde intellectuel était prêt que la révolte populaire de 1789 s’est transformée immédiatement en révolution.
    Or ne sommes-nous pas depuis 1945 dans une situation à peu près identique? Depuis cette date nombre d’intellectuels, de philosophes, de sociologues, d’historiens… nous ont dépeint le monde dans lequel nous vivons et ont inventé les mille et une solutions pour sortir du marasme qui accable le monde depuis plus de trente-cinq ans.
    Cependant, il est curieux de constater à quel point le mot « révolution » est devenu tabou depuis 35 ans, il n’apparait dans aucun livre, dans aucun programme des mouvements contestataires. Curieux aussi de voir q’aucun des intellectuels qui dénoncent à tours de bras le néolibéralisme, non seulement ne prononcent jamais le mot de « révolution », mais en plus ne s’impliquent jamais dans aucune action politique ou militante.

    Depuis des années des révoltes populaires éclatent un peu partout dans le monde, toujours à un niveau local ou national. Or une révolte par principe ne peut être que locale ou nationale, elle est le fait du peuple d’une nation, avec sa langue, sa culture et son histoire, contre son gouvernement.
    Frédéric Lordon : « l’internationalisme réel consiste moins dans le dépassement imaginaire des nations que dans la solidarité internationale des luttes nationales. Et dans leurs inductions mutuelles. ».

    Car ces révoltes ne sont jamais concomitantes, elles ne se produisent jamais dans plusieurs pays en même temps, ce qui fait qu’au niveau des politiques économiques mondiales, elle sont contournées sans difficulté, et donc le marasme général continue.
    « …aujourd’hui existent des forces de résistance qui sont dispersées, qui sont nichées dans la société civile et qui ne se connaissent pas les unes les autres. Mais je crois au jour où ces forces se rassembleront, en faisceaux. »(Edgar Morin)
    Et du même : « Ce que j’appelle la métamorphose, c’est le terme d’un processus dans lequel de multiples réformes, dans tous les domaines, commencent en même temps. Je parle de réformes profondes de vie, de civilisation, de société, d’économie. Ces réformes-là devront se mettre en marche simultanément et être inter-solidaires ».

    Bien sûr on a pu voir ici ou là des « victoires », des changements, mais toujours au niveau local et sur des points particuliers, qui pour les multi-nationales sont des points de détail. Mais Naomi Klein le dit elle-même : « Il est illusoire de penser qu’une expansion des communs « par en bas » et « de proche en proche » finira à la longue par saper les fondements du capitalisme jusqu’à déterminer son effondrement «  (« Tout peu changer » p546)

    Ensuite, ces révoltes sont toujours des révoltes « contre »(libération), et il n’y a pas d’alternatives proposées. Ces révoltes sont réprimées par la force, militaire ou policière, et se terminent la plupart du temps sans grandes avancées. Les révoltes des printemps arabes en sont un bon exemple, qui ont réussi la « libération » recherchée, mais pas la « liberté » qu’une révolution parallèle aurait pu apporter.
    « Quant au « mouvement social », au singulier, qui désigne les grandes mobilisations anti-néolibérales de ces vingt dernières années, s’il échappe à cette fragmentation « sociétale », il se caractérise encore massivement par son caractère défensif, réactif, résistanciel. » (Christian Laval).

    L’économie ultra-libérale est menée par un consortium d’économistes et de patrons de multi-nationales, et par des hommes politiques et les médias qui leurs sont inféodés, à un niveau mondial. L’ensemble représente les hommes les plus riches du monde.

    Conclusion : une révolte ne peut être efficace que si elle est inter-nationale, c’est à dire se passant dans un grand nombre de pays en même temps, et que si elle est suivie en parallèle et simultanément par une révolution locale et mondiale. Alors, doit-on attendre que cette révolte inter-nationale se produise un jour par hasard? Il semble que l’on devrait alors attendre longtemps! La question est donc : peut-on provoquer, organiser une insurrection inter-nationale, et peut-on l’accompagner d’une révolution préparée et organisée à l’avance?

    Nous avons pu voir ces derniers temps que l’on peut organiser une mobilisation internationale, les manifestations dans un grand nombre de pays le même jour pour la COP21 en sont un exemple. Il suffit donc de remplacer « manifestations » par « insurrections », et de préparer en même temps la « révolution ». Mais pour cela, il faut une organisation. « Depuis 2011, nombre d’acteurs des mouvements sociaux ayant surgi aux quatre coins du monde sont tombés dans le piège décrit par Mark Rudd : « L’activisme comme expression de nos sentiments profonds n’est que l’un des éléments de la construction d’un mouvement. C’est une tactique qui a été élevée au rang de stratégie en l’absence de toute stratégie. La plupart des jeunes militants pensent que s’organiser consiste à prendre les dispositions nécessaires à la tenue d’un rassemblement ou d’un concert de soutien. » Le travail réel d’organisation a perdu de son cachet auprès de nombreux cercles militants, figés dans leur croyance en une insurrection spontanée et dans une suspicion profonde envers toute institution, direction ou tentative de prise de pouvoir. » (Astra Taylor, le Diplo Juin 2016).

    « De plus en plus décrié en raison des dégâts qu’il occasionne, le système économique suscite manifestations populaires et analyses érudites. Mais aucune théorie globale ne relie plus ces deux éléments en vue de construire un projet politique de transformation sociale. Les intellectuels critiques n’ont pourtant pas disparu. Que font-ils ? Les institutions qui les forment et les emploient leur permettent-elles encore de concilier culture savante et pratique militante ? »
    (Janvier 2011, Enquête sur les intellectuels contestataires, La pensée critique dans l’enclos universitaire, Le Monde Diplomatique).

    « Contre l’ordre actuel, deux types de combats se côtoient, parfois rivalisent. La propagande par le fait recherche une prise de conscience morale et politique. Elle a recours à des techniques spectaculaires, souvent individuelles, mais peine à maintenir l’élan initial. Moins en vogue, l’organisation privilégie un travail de longue haleine, plus collectif, moins ludique. Il arrive pourtant que ces deux fleuves se rejoignent. »(Astra Taylor, le Diplo juin 2016)

    Nous sommes tellement nombreux à rêver! Et nous rêvons que nos rêves se réalisent. Alors unissons nos rêves, et agissons!!!
    En ne faisant rien nous sommes complices de l’ordre cannibale du monde, et nous avons honte d’être si impuissants. Alors unissons nos hontes pour les transformer en courage!!!

    Bernard de Monès
    bdemones@gmail.com
    0627843567

    1. Bonsoir Bernard; que dire de plus? Nuit Debout, ça n’est pas tombé de la dernière averse; je pense que c’est la partie visible, le premier bourgeon d’un arbre qui ne demande qu’à grandir.. Pourquoi Nuit Debout? Parce que nous ne pouvons continuer dans la voie que l’on nous impose, alors que nous voulons autre chose, par nos moyens à nous; c’est nous autres qui décidons.. Le cadre ne nous convient pas, sortons de ce cadre qui n’est que contrainte, servitude, précarité, iniquité; je n’en jette plus, la table est jonchée.. Si les Nuit Debout sont animés par ce profond désir de participer au changement radical qui a suscité Nuit Debout, réfléchissons-y toutes et tous; remettons-nous en question chacune, chacun d’abord, virons les scories et ne gardons que ce qui importe et qui importe à l’ensemble.. On met son petit ego de côté, et on pense collectif; car ce que l’on fait pour l’autre, on le fait pour soi aussi.. Soit; nous le voulons, donnons-nous en les moyens. Et chez les Nuit Debout, les moyens ne manquent pas; il y a beaucoup de coeur, de générosité, d’intelligence, de force, de savoir, d’intuition, de philosophie, d’Artistes, etc.. Aux personnes, manque cet essentiel, ce petit quelque chose, ce petit je ne sais quoi, sans quoi rien ne se fera; la détermination? L’intention ferme et chevillée au corps? N’ayons pas peur de formuler révolte, révolution, nous ne sommes pas sur une aire de jeux, ni au jardin d’enfants. Ce qui nous occupe n’est pas de l’ordre de l’amusement, il s’agit de nous soulever contre un système froid, impitoyable, dont le cerveau n’est qu’une calculette, sophistiquée, mais calculette. Nous autres Nuit Debout, pensons nos pensées, mais calculons aussi; ce n’est pas interdit.. Convergeons toutes les luttes, avec intelligence, mais aussi avec le coeur; allions-nous aux syndiqué-es-s et non aux syndicats. S’allier n’est pas se commettre, ni se compromettre.. Il n’est pas trop tard, mais il est grand temps, en n’ignorant pas que si la vie n’a pas de prix, en revanche elle a un coût.. Et toutes nos luttes sont de cet ordre.. À bonnes entendeuses et bons entendeurs, salutations.; « Et cependant, Elle tourne.. »

  11. Paris est magique… mais n’est pas tout seul!
    Etrange de constater que « Nuit Debout » (et non Nuit Debout Paris) appelle à un rassemblement de manière solo, comme si ca n’existait qu’à Paris ou dans les capitales européennes. A avignon se ^prépare une convergence, Nantes va avoir de l’actu avec le référendum, Rennes aurait son mot à dire en termes de violences policières, Grenoble a tenu un camp permanent pendant deux mois et pourrait dire deux mots au sujet des problèmes rencontrés à rester pour de vrai la Nuit Debout. C’est une vieille logique jacobine que de tout centraliser comme ça et on gagnerait tellement à rendre visible le fait que ND existe ailleurs qu’à Paris. Pour faire les choses bien pourquoi ne pas inviter à une convergence « libre » quelque part en France et non à Paris? Dommage que y’ait pas eu de coordination horizontale sur ce coup là voire même de transmission de l’info. A méditer pour la rentrée et bonne occupation.

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