Commission « démocratie, organisation horizontale » Compte rendu des réunions du # 85 au 89 mars

Source: Commission « démocratie, organisation horizontale » Compte rendu des réunions du # 85 au 89 mars

Commission « démocratie, organisation horizontale »

Compte rendu des réunions du # 85 au 89 mars

Sur la commission :

A vocation à alimenter un travail de réflexion sur le fonctionnement de Nuit Debout Grenoble pour proposer de nouvelles formes d’organisation et/ou des arguments lors des prises de décision de Nuit debout Grenoble.

Chaque soir, les participants sont invités à se présenter et à donner les motivations qui l’ont poussé à venir à cette commission. Ce « tour de table » permet de définir les thématiques discutées par le groupe.

 

#85 mars

 

Le fonctionnement des Assemblées Populaires apparait comme contrariant pour certains. Il engendre de l’épuisement et des personnes sont tentés de partir. Participer à la commission pour imaginer d’autres modes de fonctionnement.

Selon Lénine « il n’y a pas de révolution sans organisation »

ND est un mouvement et non une organisation mais son fonctionnement est frustrant pour certains.

Officiellement il est participatif même si ce terme ne veut rien dire. Comment être innovant à ND ?

Il existe des enjeux de pouvoir partout, aucune méthode définitive ne permettra de rééquilibrer les choses sauf un travail de tous les jours. Aussi pour que les assemblées tournent et s’alimentent il faudrait penser une meilleure articulation d’un jour à l’autre. Il serait bien de formaliser la transmission.

Le retour de commission en début d’Assemblée est intéressant pour la dynamique. Mais il faudrait que l’AP se termine à une heure determinée pour garantir cela.

Il existe une oppression sur les prises de paroles avec les applaudissements ou les non applaudissements.

Aussi les animateurs ne sont pas toujours neutres. Il faudrait se caller sur un fonctionnement, un schéma type, visible chaque AP. Proposition de déroulé déjà proposée. Jugée un peu trop longue, pas assez simple.

Il faut aussi que l’Assemblée aide l’animateur. Les participants en AG ne sont pas spectateurs mais interagissent constamment à travers des gestes. Il faut prendre en compte le rôle actif des participants dans le schéma d’organisation.

L’animateur : il est là pour impulser, donner le rythme mais son role est d’être un outil, de passer le micro. Pourtant ca reste un individu, il doit avoir le droit de prendre position// il ne doit pas avoir le droit de prendre position, il sengage le temps d’un AG à être un outil et envoie au groupe ce signal : je fais confiance au groupe pour prendre une décision sans moi// L’animateur peut prendre la parole individuellement mais il faut alors qu’il atteste symboliquement qu’il n’est plus animateur (pourrait avoir une sorte de chapeau etc…).

Il est important d’avoir deux personnes pour le lendemain.

A NDnice, Nuit Debout Fonctionne sans animateur. L’Ag est découpée par thématique (idées, commissions, actions) et chacun vient s’inscrire préalablement sur un tableau ce qui permet que le micro circule tout seul pendant l’AG.

A NDGre se serait impossible, dans la pratique les tours de paroles ont déjà du mal à être respectés.

A NDParis il existe une commission sérénité, pour assurer l’animateur dans son rôle des personnes l’entourent et font tampon pour mettre l’animateur à l’aise. .

La neutralité est un truc qui s’apprend, la personne qui anime donne forcément une forme à l’assemblée, c’est pour ca aussi que c’est bien d’avoir deux personnes.

Au lieu d’animateur on pourrait parler de « garant du cadre »,

Les prises de paroles « tac au tac » : ne permet pas des positions toujours très réfléchies. Permettrait d’avoir uune prise de parole plus apaisées. Mais le tac au tac permet aussi à des gens qui n’ont jamai pris la parole de la prendre sur le coup. Caractère spontanée.

Devrait on limiter le nombre d’intervention par personne ? la personne qui parle plus de trois fois affirme clairement qu’elle a le pouvoir et qu’elle ne fait pas confiance au groupe pour trouver la solution sans elle. Elle dit « je suis indispensable » alors que dans ce mouvement personne n’est indispensable.// On pourrait limiter par thématique parce qu’il y a des personnes qui ont plus d’informations que d’autres et qu’elles doivent pouvoir parler.

Le cahier doit être mieux présenter en AP.

#87 mars

« Démocratie » est un terme bidon il fait référence à une organisation sociale très connotée en Occident. Sert surtout à justifier l’impérialisme et l’intervention « au nom de la démocratie ». DE plus c’est un concept basé sur un autre concept : celui « d’égalité » qui ne correspond à aucune réalité entre les personnes. «

Mais la démocratie c’est aussi un système né à Athène sans système représentatif. Le probleme c’est que démocratie aujourd’hui c’est seulement l’idée que les gens ont le droit de vote. C’est donc une oligarchie.

Question : est ce que tout le monde doit avoir la parole ? ex : voter extreme droite aujourdhui implique que l’on est favorable à un système politique qui implique une organisation sociale autour d’un leader et d’un ordre hierarchisé.

Les AP sont parfois confuses, il y a des prises de parole interessantes mais pas toutes. Enfait, on s’ennuie en AP, les débats sont pas forcément interessants. Et il y a des mots violents comme « tafiole » qui donnent l’envie de ne pas revenir. C’est un endroit interessant pour trouver des infos par contre. Mais l’horaire de 18h pose problème.

Il faudrait les rendre plus attrayantes et plus productives. On pourrait mettre en place un groupe « sérénité » pour assurer la bonne tenue des débats. // la sérénité on peut ne rien en avoir à carrer. les débats calmes entre gens bien éduqués c’est juste reproduire un système de domination. Les discours désincarnés sont moins intéressants que les témoignages. Le conflit en AP va entrainer des relations inter-personelles (ex : des gens qui vont voir la personne qui a été mise en minorité) et il ne faut pas sous-estimer ces relations. Elles sont déterminantes dans la politisation d’un individu, c’est comme ça que la plupart des gens se politisent.

Il devrait y avoir des formes de débats plus intéressantes pour organiser des débats. Par exemple le recueil « débat sur les débats » apprend plein de choses » Et la lecture de « mort à la démocratie » permet de reconsidérer ce qu’on entend par démocratie. C’était parti du CPE.

Question : massification or not massification ? Etre nombreux implique aussi que y’a plein de connards. Ca donne de la force en action mais en AP ca peut être fatiguant.

Les petits groupes comme les commissions permettent des rebonds. C’est des moments moins chiants. Permet d’autres types de réflexions. Dommage que soit relégués en fin d’AP.

#89 mars

Les votes en AP sont bordéliques et permettent pas de décisions claires. Certaines AP a 3 permettent de prendre des décisions pour l’ensemble du groupe. On reproduit les mêmes problèmes que dans notre société. Ex : pour les actions les gens votent un soutien qui ne signifie par forcément qu’ils feront l’action et donne un décalage frustrant entre le vote et les participant. Pourquoi on vote sur des actions ? Pour donner la « marque » Nuit Debout ? Mais qd d’autres Nuit debout en France votent sur des actions on n’est pourtant pas consulté.

Les votes peuvent surtout dépendre du lieu où ont lieu les AP puisque c’est en fonction des personnes. C’est plus vrai mtn qu’on fait des AP volantes.

On pourrait faire des AP par semaine, pour se repérer. Mais on a voté mc2 jusqu’au relogement.

On est a « nuit de bout dficelles », les votes sont des bouts de ficelles. On peut pas imaginer qu’on reussira a fonctionner selon un système parfait, il faut l’accepter. Pour le moment ND ce n’est pas la démocratie « voix du peuple » mais « voix des gens qui sont là ». Pourquoi ? La question c’est pas pourquoi mais « comment on pourrait faire autrement ?

Changer d’endroit, c’est toucher de nouveaux publics. La mc2 c’était fort, ca nous a donné un visibilité mais certaines personnes ne veulent plus y retourner. Faut rester à la mc2 en soutien aux personnes mais pas que. C’est un lieu parfait pour les AP. Aujourd’hui à la Villeneuve ca c’est super bien passé. Nouvelles personnes, debats tranquilles. La mc2 doit rester un lieu central et les AP en dehors peuvent ^tre un facteur de dispersion.

Pourquoi vote -t on ? Ca semble naturel… Pour pas que se soit que les grandes gueules qui prennent la décision. C’est pas le vote qui doit etre questionné mais les conditions dans lesquels il est mis en œuvre.

Le vote jour par jour est limité, on pourrait imaginer un système de vote par semaine avec une exception pour les votes considérer comme « urgent ». Sur les lieux c’est important d’avoir un vote en amont pour faire diffuser l’informations !

On vote moins qu’au départ, avant on votait même pour la création de commissions voire des votes sur les votes. Désormais on est plus sur du consensus, on demande s’il y a des oppositions frontales.

Histoire : dans ce mouvement chacun amène ses légumes et, jusqu’à présent on ne sait pas ce qu’on veut préparer comme plat. Il faudrait aussi être sure qu’on a identifié tous les légumes, certains ont l’air chelous. Après il faut mes sélectionner pour prendre ceux qu’on peut utiliser de suite pour faire un plat et de préférence un plat de résistance…

Il faut que Nuit Debout aille de quartier en quartier, qu’il aille vers les gens.

Il faut prévenir par tous les moyens possibles le lieu des AP (twitter, facebook, sms). Attention a internet lorsqu’il n’est pas relayé dans le monde physique.

Il y a plusieurs types d’enjeux au vote : vote de soutien aux actions, vote sur validation de textes, sur validation d’actions. Par contre le débat idéologique ne requiert pas forcément de vote.

 

 

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