Une quarantaine de personnes ont échangé au rassemblement Nuit debout de Dives-sur-Mer

Source : Dives-sur-Mer. Une quarantaine de personnes ont échangé au rassemblement Nuit debout de Dives-sur-Mer « Article « Le Pays d’Auge

Pour cette première Nuit debout à Dives, Philippe Hanse a lancé la discussion, qui a ensuite dérivé sur différents sujets d'actualité.
Pour cette première Nuit debout à Dives, Philippe Hanse a lancé la discussion, qui a ensuite dérivé sur différents sujets d’actualité.

Ce premier appel au rassemblement Nuit debout vendredi 13 mai 2016 à Dives-sur-Mer (Calvados) n’a pas été un pétard mouillé. Les habitants de Dives-sur-Mer, mais également des communes alentours (Houlgate, Cabourg, Périers-en-Auge, Dozulé…), se sont déplacés pour échanger place de la république. Ils étaient une petite vingtaine vers 19 h 30, dont quelques élus de Dives-sur-Mer et Cabourg, lorsque Philippe Hanse, organisateur de la manifestation, a commencé à prendre la parole pour lancer la discussion. Peu à peu, le petit groupe a gonflé pour atteindre la quarantaine de personnes vers 20 h 30.

Les langues se sont progressivement déliées, pour mettre en lumière les problèmes, considérations et revendications de chacun, dans une ambiance de respect mutuel, de calme et d’écoute. Les sujets abordés ont été très variés : précarité, déserts médicaux, charges sociales, inégalité des soins…

Banalisation de la précarité

Ce Divais pointe du doigt « la banalisation de la précarité aujourd’hui. Il existe une pauvreté invisible, une misère que l’on ne voit pas, même des services sociaux » mais aussi « la difficulté des services de pôle emploi à gérer toutes les situations ». Un constat qui trouve une résonance au niveau local à Dives-sur-Mer,

des bénévoles de l’association L’entraide divaise font un bilan catastrophique des besoins. La banque alimentaire a vu le nombre des bénéficiaires augmenter en un an et fait le constat d’une paupérisation de plus en plus forte allant jusqu’à la clochardisation.

Sur le plan de la santé, cette retraitée est encore toute retournée et révoltée « de la danse des prix des pharmacies » indique-t-elle, dénonçant « la fluctuation et l’augmentation exagérée des prix des médicaments ». « Il faut exiger les tickets de caisse » lui répond une personne sensible à sa demande. Des propositions ne tardent pas à jaillir :

Il faut agir pour freiner la puissance des grands groupes pharmaceutiques, imposer le prix des médicaments sur les boîtes, fixer des prix de vente unique.

La défiscalisation en question

La question de la fiscalité et surtout de la défiscalisation a déchaîné les passions.

L’argent, il y en a en France. Tout est une question de partage. Il faut revenir à une répartition des bénéfices au profit des cotisants et non pas des actionnaires. Que fait le gouvernement contre l’évasion fiscale ? Ce sont des milliards qui se baladent à l’étranger, et pendant ce temps, c’est nous qui payons…

Là encore, des propositions sont avancées :

Il faut empêcher les grands groupes d’avoir un siège à l’étranger, protéger les lanceurs d’alerte au lieu de les condamner. La France a refusé d’héberger Julian Assange, tandis qu’un lanceur d’alerte vosgien attend le verdict de son procès.

Inégalité des soins et de l’éducation

Autres points majeurs de revendication : la santé et l’éducation. L’inégalité des soins entre les campagnes et les villes fait bondir certains participants,

il faudrait réimplanter des maternités, augmenter les médecins dans les zones sinistrées avec des aides à l’installation. On avait le meilleur système de santé du monde, on est en train de le casser.

Du côté de l’école, d’une manière générale, on accuse

le désengagement de l’État. Dans l’enseignement primaire, le périscolaire a introduit dans l’école des intervenants parfois sans qualification pour intervenir à la place des enseignants dans leur classe, avec leur matériel. L’égalité des chances n’est pas respectée. Le coût repose sur les municipalités et les moyens des communes ne sont pas les mêmes.

La fermeture du collège de Cabourg s’est évidemment invitée au débat, « décidée par le conseil général, contre l’avis des parents d’élèves, de la municipalité. Au profit de l’ouverture d’établissements privés à Cabourg ou à Caen, avec un transfert d’argent public au privé, ce qui annonce une casse organisée de l’Éducation Nationale gratuite, laïque ».

Les échanges ont duré jusqu’à 22 h 30 environ. Un nouveau rassemblement était programmé le vendredi 20 mai à 19 h, place de la République, afin de créer des groupes de réflexion sur les thèmes abordés et d’en dégager des propositions d’actions en direction des décideurs locaux. Ce regroupement a finalement été repoussé à une date ultérieure.

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Une réponse à “Une quarantaine de personnes ont échangé au rassemblement Nuit debout de Dives-sur-Mer

  1. Bonsoir et encore toutes mes félicitations de vous réunir, même en petits comités; rien n’est insignifiant, les océans ne sont que des assemblages de milliards de gouttelettes d’eau.. Ce n’est qu’un début, levons-nous et allons au combat.. Nous sommes le Peuple, et nous sommes dans notre plein et légitime droit.. « Et cependant, Elle tourne.. » Bons vents et soyons vent debout..

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