Source: Une cinquantaine de personnes pour la première Nuit debout à Chartres
Pour l’instant, le mouvement est plutôt dans sa phase « après-midi assis » que Nuit debout. Mais, comme l’explique Rémi, l’un des citoyens réunis hier, à 17 heures, sur la place des Épars, « cette première réunion servira, sans doute, à mesurer le degré de participation pour, ensuite, envisager une présence plus assidue, peut-être même de nuit. »
« Il y a plus d’écoute »
Après Nogent-le-Rotrou ( voir notre édition du 30 avril), un collectif Nuit debout est peut-être en train de se constituer à Chartres.
Tout est parti d’une réunion, mardi, sur la butte des Charbonniers, durant laquelle une vingtaine de personnes, qui se sont croisées lors les manifestations contre la loi Travail, ont commencé à réfléchir à la structuration d’un mouvement spontané et citoyen.
Relayée sur les réseaux sociaux et annoncée par une campagne de distribution de flyers, la première réunion, hier, a rassemblé une cinquantaine de personnes. Certaines ont pris la parole pour évoquer leur rejet de la loi El Khomri.
Parmi eux, Lucie, une élève du lycée Marceau. Elle estime que Nuit debout représente un mode d’expression complémentaire des cortèges des manifestants : « Il y a plus d’écoute et la possibilité, pour chacun, de prendre la parole. Le mouvement est, également, moins marqué politiquement ou syndicalement. »
D’autres participants avancent, aussi, « la visibilité » que pourrait avoir Nuit debout à Chartres : « La place des Épars est facilement accessible et très fréquentée. »
Les manifestants de 17 heures feront-ils nocturne, le soir, comme à Paris ou à Nantes ? Aucun des participants interrogés, hier, ne l’a exclu, mais aucun ne s’y est engagé non plus. « On attend de voir », explique l’un d’eux, « si quelque chose s’amorce. »
Sébastien Couratin
sebastien.couratin@centrefrance.com